Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le fromage de Tartiflette
7 juin 2004

Bye le cow boy


LOS ANGELES (AFP) - Bien que surnommé le "grand communicateur", le président Ronald Reagan, qui vient de mourir à l'âge de 93 ans, était aussi le roi des gaffes, les siennes n'ayant heureusement jamais eu de graves conséquences. Les Américains n'ont pas oublié le 11 août 1984, lorsque le chef de l'Etat, qui se préparait à un discours radiodiffusé dans son ranch de Santa Barbara en Californie, a déclaré, sans réaliser que les micros étaient déjà ouverts: "Chers compatriotes, je suis heureux de vous annoncer que je viens de signer un décret prévoyant d'effacer l'Union soviétique de la carte pour toujours. Nous commencerons le bombardement d'ici cinq minutes". Malheureusement pour lui, le message fut diffusé sur les ondes.

Deux ans plus tôt, il s'était déjà fait remarquer lors d'un dîner offert en son honneur à Brasilia, où il avait porté un toast au "peuple bolivien". Se rendant compte de son lapsus, il avait tenté sans succès de se rattraper. "C'est là où je me rends ensuite", avait-il dit. Pas de chance: Brasilia se trouve au Brésil et sa tournée le menait ensuite en Colombie, au Costa Rica et au Honduras.

En 1980, voulant contrer le président sortant Jimmy Carter dans le domaine de l'environnement, l'ancien acteur avait affirmé que "les arbres provoquent plus de pollution que les automobiles". Sa déclaration avait poussé des étudiants à demander de façon sarcastique un programme gouvernemental de déboisement.

Une fois élu, Reagan avait annoncé avec fierté: "Nous tentons de parvenir à une hausse du chômage et je crois que nous y arriverons". Le taux de pauvreté du pays "a commencé à baisser, mais il continue à croître".
Des déclarations irréfléchies ont à plusieurs reprises obligé ses conseillers à intervenir pour éviter une catastrophe. Ainsi en 1987 lorsqu'il a déclaré que "le dollar pourrait encore se dévaluer par rapport aux autres devises", alors que son administration affirmait que tout recul du dollar serait "contreproductif".

Ces gaffes ont souvent été expliquées par l'âge de Reagan, élu pour la première fois à 69 ans. Il était connu pour dormir durant les réunions de son administration et avait même fait un petit somme lors d'une entrevue avec le pape Jean Paul II.

Le président tentait de sortir de ces situations embarrassantes avec son sens de l'humour, en tirant partie de sa vieillesse. "Je ne vais pas faire de l'âge un thème de campagne. Je ne vais pas exploiter la jeunesse et l'inexpérience de mon rival à des fins politiques", avaitt-il dit en plaisantant lors d'un débat avant sa réélection en 1984 face au candidat démocrate Walter Mondale.

L'ancien président n'était pas doué non plus pour se rappeler des noms et lds citations. Il avait appelé la princesse Diana "Princesse David" et avait dit de son prédécesseur Gerald Ford qu'il était "communiste" alors qu'il voulait dire membre du Congrès.

"Les faits sont stupides", avait-il affirmé en tentant de reprendre une citation du deuxième président des Etats-Unis, John Adams, qui avait dit "les faits sont tenaces".
Répondant aux critiques en 1980 après avoir confondu "dépression" et "récession", Reagan avait affirmé en public: "On m'a dit que je ne pouvais pas utiliser le mot dépression. Je vais vous donner la définition. Une récession c'est quand votre voisin a perdu son emploi et une dépression c'est quand vous perdez le vôtre. La reprise, c'est quand Jimmy Carter perd son poste".

Pire que bouche ? Mmm, y'a un rude combat !

Publicité
Commentaires
K
J'ai bien aimé, récemment le président de la CIA a démissionné en disant: "Je suis éffaré par les limites intellectuelles de Bush."
J
On va attendre de voir le suivant pour commencer un classement de ces producteurs de conneries en série... Regan était-il aussi illétré et alcoolique que bush(d'égout) ?! attention cette donnée joue beaucoup dans le classement :(
Publicité